Notre ambition
Promouvoir le compostage individuel de jardin, le lombricompostage d’appartement,… et le compostage collectif.
Quelques explications sur le compostage
Qu’appelle t’on compost et compostage ? | ||||
Le compostage est une décomposition naturelle des matières organiques par les micro-organismes du sol (bactéries, champignons…) en présence d’eau et d’oxygène. Ce processus biologique conduit, après quelques mois de fermentation, à un produit comparable à du terreau de qualité appelé compost. |
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Pourquoi composter ? | ||||
Le compostage individuel est une excellente manière de gérer ces déchets. En effet, 30% des déchets ménagers produits dans l’année sont compostables. Le compostage à la « source » comme le tri sélectif, permet de limiter les quantités de déchets à transporter et à mettre en décharge et donc limite la hausse des coûts de traitement des ordures ménagères. Il permet d’obtenir gratuitement un amendement organique riche en éléments fertilisants. Il diminue le nombre de feux en plein air qui génèrent des nuisances. |
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Où composter ? |
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Le compostage peut-être réalisé individuellement en tas ou dans un composteur. Celui-ci doit être placé de préférence sur une surface plane, protégé à la fois du soleil et du vent. Il est donc préférable de placer le bac à compost en contact direct avec la terre et à l’abris d’une haie. Le composteur doit être facilement accessible. |
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Quand composter ? | ||||
Le compostage peut être réalisé toute l’année cependant en hiver l’activité des micro-organismes est ralentie. |
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Il est important que le composteur soit régulièrement alimenté en déchets organiques pour maintenir les micro-organismes en activité et de permettre la poursuite de la fermentation. |
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Que peut-on composter ? | ||||
Tous les déchets organiques sont compostables, pourvu qu’ils ne soient ni pollués, ni toxiques. |
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Que ne peut-on pas composter ? | ||||
Il faut éviter d’introduire dans le composteur : – les matériaux non biodégradables, – les tailles de thuyas, en raison de leur forte teneur en résine, elles freinent le processus de décomposition, – les feuilles de noyer et du chêne contiennent des acides tanniques : elles auront plus de mal à se décomposer. Il est préférable de les mettre au pied des arbres, – les sacs d’aspirateurs ou balayures de la maison, – les restes de poisson et viande pour ne pas attirer les animaux, – les litières d’animaux (surtout des animaux non vermifugés) et les couches culottes qui peuvent être porteur de germes pathogènes, – les pelures d’agrumes, – les os, arrêtes, noyaux, coques de noix et de noisettes, – les huiles de friture, – les produits laitiers, – les déchets médicaux tels que les pansements, cotons souillés ou tout autre matériau contaminé, – tous les produits imprégnés de pesticides ou d’autres produits chimiques… |
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Comment fabriquer un bon compost ? | ||||
Préparez le fond du composteur en y déposant 3 à 5 cm de terre ou de compost afin d’attirer à l’intérieur les vers de terre, insectes et nombreux micro-organismes favorisant le compostage. • Placez ensuite 5 à 10 cm de branchages ou de tailles de haies qui permettront une bonne aération et un bon drainage de l’eau. • Fragmentez ou broyez les déchets de jardin les plus grossiers (branchages, tailles) afin de réduire le volume occupé dans le composteur et augmenter les surfaces d’attaques pour les micro-organismes afin de faciliter leur dégradation naturelle. • Ne jamais apporter une grosse quantité de déchets en une seule fois, notamment les tontes, |
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• Diversifiez les déchets en alternant des couches successives peu épaisses (environ 20 cm) : – déchets secs (branches, feuilles, sciures…) et déchets humides (gazon, déchets de cuisine…) – déchets de jardin et déchets de cuisine – matériaux fins et déchets grossiers – déchets riches en carbone (ligneux, bois…), et ceux riches en azote (gazon, épluchures…) En variant les apports, on évite des amas trop compacts et homogènes, difficiles à dégrader. • Vérifiez l’humidité du compost, l’eau étant indispensable au travail de fermentation des micro-organismes. Mais attention, le compost ne doit jamais être détrempé, un excès d’eau empêchant une bonne aération du compost et produisant des jus à l’origine d’odeurs désagréables (pensez à toujours refermer le couvercle). En été, si le compost vous paraît en revanche trop sec, pensez à le réhumidifier avec un arrosoir, puis mélangez le tout. |
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Doit-on utiliser des activateurs ? | ||||
Ils ne sont pas indispensables à la réalisation du compost. Cependant, ils servent à accélérer le processus. On peut en trouver dans le commerce mais on peut aussi les fabriquer naturellement. | ||||
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Des maux et des remèdes | ||||
• Des odeurs se dégagent : celles-ci doivent être inexistantes. Toutefois il peut arriver que votre compost en dégage s’il y une putréfaction anormale des matières. • Odeur d’ammoniaque : Les matières herbacées (comme le gazon) sont trop importantes. Il faut ajouter des éléments broyés et brasser pour aérer. • Odeur d’œuf pourri : Il y a trop d’humidité ou pas assez d’air. Dans les deux cas, la solution préventive consiste à retourner au maximum voir entièrement le compost et varier les apports. • Des moucherons sont présents : cela est souvent le cas lorsque le compostage est réalisé en tas, mais cela peut aussi arriver dans les composteurs. Malgré le désagrément, c’est le signe d’une bonne activité biologique. Les apports variés et un mélange régulier du composteur sont la solution à ce problème. • Le compost est sec : en prenant une poignée de compost dans la main, si celui-ci s’émiette et produit des poussières alors le compost manque d’eau. La présence de filaments blanchâtres est aussi signe du manque d’eau du compost. Le manque d’humidité risque d’entraîner la mort des micro-organismes et donc l’arrêt du processus de décomposition. Il faut donc le retourner en ajoutant de l’eau. • Le compost est trop humide : en prenant une poignée de compost dans la main et en la serrant : si vous sentez la fraîcheur c’est idéal. En revanche, si des gouttes perlent, l’humidité est trop importante. Il faut protéger votre compost de la pluie et l’aérez le plus souvent possible, (l’étalez au soleil si possible). Incorporez des matières « sèches » comme des branchages, des tailles, des copeaux ou de la sciure de bois non traité ou encore des boulettes de papier journal (en faible quantité à cause de l’encre). • Le compost reste froid ou seul le cœur semble chauffer : le volume des déchets n’est pas assez important ou la surface est trop exposée à l’assèchement. Il faut ajouter de la matière riche en azote comme du gazon ou des épluchures. • La température n’augmente plus ou chute brutalement : il faut surveiller l’humidité du compost. |
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Quand le compost est–il mûr ? | ||||
Lorsque le compost est mûr, il présente les caractéristiques suivantes : il est brun, avec un aspect homogène, une agréable odeur de terre de forêt, et une structure grumeleuse. Il est fin et friable. | ||||
Comment utiliser son compost ? | ||||
Le compost peut être utilisé pour toutes les cultures de la maison et du jardin. Il peut être à la fois un amendement et un engrais organique. Toutefois, il doit toujours être utilisé en mélange avec de la terre (l’idéal : 30% compost et 70% terre) pour éviter une surfertilisation. Avant son utilisation, un tamisage permet de remettre les plus gros « morceaux » dans le compost suivant pour terminer leur décomposition et apporter à ce futur compost les micro-organismes nécessaires. Le mulching : Le compost est frais c’est-à-dire âgé seulement de 3 mois. Il est utilisé en couches minces en surface, par exemple, au pied des arbustes, des plants de tomates et de choux. Attention il ne doit pas être enfoui dans le sol mais posé en surface. L’amendement : Il se fait avec un compost mûr, c’est-à-dire de 4 à 10 mois. Il est enfoui entre 5 et 15 cm de profondeur dans le sol. Il peut être utilisé aussi bien pour le potager que les plantes d’intérieur ou d’extérieur. Le paillage : Déposez une couche légère de compost, étalée sur le sol au pied des plantes, cela permettra de maintenir l’humidité et empêchera le développement des mauvaises herbes. |
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